Mondial-2022 (Qatar) : La presse qatarie fustige les demandes de nouveau vote

La presse qatarie a réagi vigoureusement à la demande de la commission de culture européenne d’un nouveau vote pour l’organisation du Mondial 2002 de football, affirmant que “le Qatar avance à pas surs pour achever les stades et autres installations pour accueillir la coupe du monde”.

L’ambassadeur chargé des affaires européennes au ministère des affaires étrangères, dont les propos sont rapportés par l’agence qatarie de presse, a exprimé sa surprise des appels lancés mardi à la FIFA par la commission de culture, des sciences et d’éducation ainsi que les médias de l’association parlementaire du conseil de l’Europe pour refaire le vote sur l’attribution de l’organisation du Mondial 2022 au Qatar.

“La déclaration de la commission est un ensemble d’allégations, mensonges et conclusions démenties par la décision de la commission d’éthique de la FIFA le 13 novembre 2014 qui a réaffirmé la légitimité du dossier de Qatar”. Un rapport du conseil de l’Europe à Strasbourg a appelé à procéder à un nouveau vote “pour des procédures violant clairement les règlements”, en allusion à la décision de la commission de l’éthique.

“La FIFA ne saurait se dérober de son obligation de procéder à un nouveau vote”, selon ce rapport. Les parlementaires y regrettent que l’enquête de la chambre d’instruction du comité d’éthique de la FIFA, qui a mis à jour des “pratiques extrêmement douteuses”, n’ait pas été entièrement publiée.

Pour Mansouri, “ce que publie le Sunday britannique est dénué de tout fondement et il importe à tous de respecter la décision de la commission d’éthique de la FIFA qui est l’autorité responsable en la matière”, affirmant que le Qatar “va poursuivre ses travaux de réalisation des projets en rapport avec le Mondial 2012 dont il a eu l’honneur d’accueillir”.

De son côté, le journal Aschark, citant le directeur exécutif chargé de la communication et du sponsoring au sein de la haute commission des projets et du patrimoine, Nacer Khater, indique que “le Qatar et prêt pour accueillir le Mondial en été ou en hiver”.

“Nous sommes en attente de la décision de la FIFA sur la date d’organisation du Mondial après la désignation d’une commission pour trancher la question de la période d’organisation dont la réunion est prévue le 24 février prochain à Doha”, a-t-il précisé.

Il a estimé que “la climatisation des gradins lors du Mondial 2014 au Brésil a été une expérience réussie et confirme la capacité de Qatar à organiser le Mondial en été en mettant en place un système sophistiqué de refroidissement des stades et des gradins”.

Au sujet du nombre des stades retenus, Khater a indiqué que la commission d’organisation “attend la décision de la FIFA à ce propos”, estimant que son pays “peut bâtir 12 nouveaux stades même si le nombre de 8 stades est suffisant”. Il a précisé que le stade Loucil aura une capacité de 80 mille spectateurs.

En réponse à des accusations de la presse brésilienne, Khater a démenti catégoriquement “tout rôle de Mohamed Ben Hamam, ex- président de la confédération asiatique de football et vice- président de la FIFA, dans l’attribution au Qatar de l’organisation de la coupe du monde. “Les accusations lancées contre le Qatar sont des rumeurs mensongères sans fondement, un fait confirmé par les enquêtes approfondies de la FIFA”, a-t-il relevé.

A propos de l’exploitation de la main d’œuvre étrangère dans les projets de construction des installations sportives et touristiques, souvent soulevée par la presse occidentales, Farah Meftah, présidente de la commission d’encadrement des ouvriers au sein de la haute commission des projets et du patrimoine, a indiqué qu’il “existe des commissions de contrôle des firmes engagées et notre commission oeuvre à protéger les ouvriers en leur assurant les soins médicaux, les rémunérations et salaires et en luttant contre les mauvais traitements dont ils peuvent faire l’objet”. Elle a démenti les rapports sur la mort de 400 ouvriers. “Un chiffre fantaisiste lorsqu’on sait que 1500 ouvriers sont employés”, selon elle.

La responsable a expliqué que ce sont “les sociétés contractantes qui fixent les salaires minimums et non notre commission et elles s’engagent à leur offrir le logement, la nourriture et le transport”, précisant que la plupart des travailleurs sont originaires du Népal, Philippines, Bengladesh, Inde et Pakistan.

Les journaux qataris se sont félicités du climat de paix et de stabilité politique et économique, de la capacité et de l’expérience de Qatar à abriter les manifestations sportives de grande envergure, de la qualité des services, des équipements sportifs et hôteliers ainsi que des infrastructures et des moyens de communication mis en place.