Lotfi Ben Jeddou : Les médias, un fondement de l’approche nationale de lutte contre le terrorisme

Les médias sont un fondement de l’approche nationale de lutte contre le Terrorisme, a soutenu vendredi le ministre de l’intérieur, Lotfi Ben Jeddou. Il a ajouté que les relations entre journalistes et sécuritaires doivent être basées sur le respect et la coopération.

Il intervenait à l’ouverture d’une journée d’étude sur la relation journaliste-sécuritaire lors des opérations de maintien de l’ordre. Les agressions ayant ciblé les journalistes sont des pratiques individuelles de l’agent de l’ordre et n’ont rien de méthodiques.

Et d’ajouter que la préservation de la sécurité nationale exige des journalistes de ne pas divulguer des informations non précises ou erronées qui risquent de mettre en péril l’ordre public.

Il a appelé les journalistes à prendre conscience de l’importance des défis sécuritaires que connaît le pays et des pressions subies par les différents corps sécuritaires.

Le MI oeuvre en vue de mettre en place une nouvelle stratégie visant à rétablir la confiance entre journalistes et sécuritaires. Parmi ses composantes, l’élaboration d’un code de conduite en partenariat avec l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). La stratégie comporte, également, un volet formation dans 7 gouvernorats dans le but de former les sécuritaires en droits humains.

De son côté, le porte-parole du MI Mohamed Ali Laroui a indiqué que la recherche des scoops a souvent abouti à la publication d’informations infondées étant donné qu’elle proviennent de sources non officielles.

Il a soulevé l’impact d’une telle attitude sur le déroulement des opérations sécuritaires antiterroristes. Il a ajouté que les agents de sécurité ne sont que partiellement responsables des dépassements enregistrés, rappelant l’accord conclu entre le MI et l’Institut de presse ( IPSI) relatif à la création d’un mastère de l’information sécuritaire. Laroui a, déploré le recours dans certaines émissions télévisées à des pseudos experts en sécurité de nature à destabiliser les citoyens.

Le représentant du centre de Genève pour le contrôle démocratique Jonas Loetscher a, de son coté, souligné la nécessité de surmonter la méfiance entre sécuritaire et journaliste. Pour le membre du bureau exécutif du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar « les médias tunisiens ne sont pas l’ennemie des sécuritaires ». Il s’agit, a-t-il, tenu à préciser de servir la patrie sans pour autant compromettre le droit des citoyens à l’information.