Bon chic bon genre oblige, montée des marches et tapis rouge, une tradition annuelle à la grande pompe, le tout dans le strass et paillettes, c’est l’ambiance éclatée du festival de Cannes dont la 67ème édition s’ouvre ce soir pour un compte à rebours jusqu’au 25 mai: annonce de la Palme d’Or 2014.
La participation de la Tunisie au Festival de Cannes, cette année, est significative. Elle sera représentée par une délégation officielle conduite par le ministre de la Culture Mourad Sakli.
Les officiels et professionnels tunisiens seront à Cannes pour promouvoir les productions cinématographiques tunisiennes et pour donner un signal fort dont le seul mot d’ordre: le coup de cur pour “la Tunisie Terre de tournage”.
En effet, la Tunisie, le premier pays du “Voyage du jasmin en 2012” a attiré un grand nombre de vétérans de l’image étrangers, pour ne citer que: les Frères Lumière, Luitz Morat, Yannik Bellon, Georges Lucas (auteur de la célèbre saga-fiction La guerre des étoiles), Jacques Baratier, Franco Zeffirelli, Indiana Jones, Roman Polanski, Minghella (le patient anglais qui a raflé neuf oscars), Roberto Benigni, Guido Chieza, Jean Jacques Anaud (La soif noire), l’espagnol Antonio Banderas, Alexandre Arcady avec son film (Ce que le jour doit à la nuit), inspiré du roman de l’écrivain algérien Yasmina Khadra.
En effet, la Tunisie a servi de plateau de tournage idéal pour des producteurs et réalisateurs en quête de paysages naturels pittoresques et lunaires mais aussi à d’énormes succès pour de grandes uvres.
En créant les meilleures scènes, la Tunisie, présente cette année et pour la première fois avec deux stands, ambitionne à travers cette édition à se repositionner en tant que terre de tournage sachant que les statistiques de 2009 révèlent que 450 autorisations de tournage ont été délivrées dont 25 à des films étrangers.
Cannes demeure aussi pour le cinéma tunisien une plateforme idoine pour se faire connaître au Marché du Film, considéré le carrefour mondial du cinéma où producteurs, acheteurs, distributeurs se retrouvent pendant une dizaine de jours pour présenter et s’échanger leurs uvres et nouer des partenariats.
En attendant que le jury présidé cette année par Jane Campion réalisatrice, productrice et scénariste néo-zélandaise, seule lauréate femme de la Palme d’or pour la leçon de piano, annonce la palme d’or 2014 après avoir départager les 18 films en compétition, les producteurs tunisiens, les hommes et femmes de cinéma actifs chacun dans son maillon auront l’occasion idéale pour faire connaître leurs talents et leurs uvres.
Bien que la cinématographie tunisienne ne soit pas présente en force cette année en terme de films, il demeure cependant intéressant d’être présents dans des sections parallèles importantes. Cette année, c’est le film doc-fiction “Le Challat de Tunis” qui sera projeté le 15 mai dans la section de l’association française du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid) créée pour soutenir les films qui n’ont pas été choisis dans les quatre sections principales mais qui demeurent des productions de qualité. “Le challat de Tunis” de Kaouther Ben Hania sera montré aux côtés de huit autres films du monde entier à des distributeurs pour les proposer à d’autres festivals et assurer leur meilleure visibilité.
Depuis sa longue histoire, le cinéma tunisien a toujours été présent à cette grande fête cannoise depuis “Goha” de Jacques Baratier, Prix du cinéma international en 1958 jusqu’à “la vie d’Adèle” d’Abdellatif Kéchiche, Palme D’or en 2013.Et entre ces deux dates, une longe histoire s’est tissée entre le cinéma tunisien et le festival de Cannes avec des moments phares ayant marqué les annales de cette mémoire cinématographique commune.