Tunisie : L’ISIE écoute la société civile

L’Instance supérieure indépendante pour les élections ( ISIE) a écouté mardi les suggestions de la société civile relatives à la stratégie conjointe devant être mise au point pour réussir les prochaines échéances politiques. Cette réunion est la première d’un cycle de rencontres ouvertes à toutes les composantes de la société civile, a assuré le président de l’ISIE Chafik Sarsar.

Une coopération indispensable pour éviter les difficultés rencontrées lors des élections du 23 octobre 2011, a-t-il dit. Lamia Zargouni, membre de l’ISIE, a formé l’espoir de voir cette coopération optimiser les taux d’inscription et de participation aux prochaines élections. Elle a expliqué que la démarche consiste en la simplification des messages pour atteindre le plus grand nombre d’électeurs, en tenant compte de critères comme l’âge, le niveau d’instruction, les spécificités de chaque région…

De son coté Khamayel Fennich (ISIE), a passé en revue les principaux axes de la stratégie qui sera adoptée pour sensibiliser l’électorat. Une stratégie basée sur les supports audiovisuel et imprimé ainsi que sur l’outil Internet. l’ISIE lancera bientôt un site web et une page officielle sur les réseaux sociaux ( Facebook), a-t-elle indiqué.

Et d’ajouter que des coordinateurs seront mis à la disposition de la société civile et des instances sectorielles. L’ISIE choisira, en retour, des coordinateurs de la société civile pour assurer une meilleure communication entre les deux parties. Les interventions des membres de la société civile se sont articulées, pour l’essentiel, sur l’impératif de réussir une action conjointe à même de convaincre de l’importance des élections, comme premier instrument de la démocratie qui permet une participation effective à la vie politique.

Certains d’entre eux se sont interrogés sur les critères adoptés dans le choix des associations qui participeront à la campagne de sensibilisation. Ils ont soulevé le cas des associations « politisées » ou encore celles qui ont des sources de financement « suspectes ».

Parmi les propositions figure, notamment, la création d’une structure permanente chargée de la communication entre l’ISIE et les composantes de la société civile au niveau national et régional. Les participants ont appelé, aussi, à la nécessité de dispenser une formation de qualité aux observateurs et d’impliquer la société civile, les élèves et les étudiants moyennant des programmes de sensibilisation ciblés.