Le ministère des Affaires étrangères est en train d’étudier, actuellement, la possibilité de réduire le nombre du corps diplomatique et consulaire dans les trois représentations diplomatiques en Libye, à la suite de l’enlèvement d’un diplomate et d’un agent local de l’ambassade de Tunisie dans la capitale libyenne, a déclaré vendredi, le Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Fayçal Gouia à l’Agence TAP.
En marge d’une conférence sur le thème « Le processus de transition démocratique et le rôle de la Communauté internationale », il a souligné que le gouvernement tunisien a pris une série de mesures préventives pour assurer la sécurité des trois missions diplomatiques tunisiennes en Libye : l’Ambassade de Tunisie à Tripoli, le Consulat général à Tripoli et le Consulat à Benghazi.
« Le département des Affaires étrangères a invité les représentants des trois missions diplomatiques et les membres de leur famille à rester à la résidence diplomatique pour parer à tout nouvel enlèvement », a-t-il ajouté.
Le gouvernement tunisien, a-t-il poursuivi, a, également, appelé les autorités libyennes à garantir la sécurité de tous les diplomates tunisiens et des ressortissants tunisiens en Libye et à apporter toute leur assistance nécessaire, afin d’assurer la libération des deux diplomates enlevés.
Dans le même contexte, Gouia a annoncé l’élaboration par le ministère des Affaires étrangères d’une stratégie d’évacuation des ressortissants tunisiens en Libye au cas où la situation sécuritaire s’aggraverait dans ce pays, rappelant que 130 mille Tunisiens sont établis en Libye.
Le conseiller de l’ambassade de Tunisie à Tripoli Laroussi Kontassi avait été enlevé, a appris jeudi l’agence TAP de source responsable au ministère des Affaires étrangères. Cet incident intervient un mois après l’enlèvement d’un agent local de l’ambassade de Tunisie à Tripoli.
Dans un communiqué rendu public jeudi, le département des Affaires étrangères avait appelé la communauté tunisienne en Libye à faire preuve de vigilance lors de leur déplacement, afin de préserver leur sécurité et d’éviter tout imprévu en ces circonstances exceptionnelles.
Il avait invité, également, les citoyens tunisiens à reporter leur déplacement en Libye et à ne s’y rendre qu’en cas de nécessité absolue.
Le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, avait déclaré, vendredi matin, à une radio privée, que les ravisseurs du diplomate tunisien à Tripoli, Laroussi Kontassi, ont été identifiés. Ces derniers feraient partie d’un groupe terroriste libyen dont certains éléments furent incarcérés en Tunisie à la suite d’une attaque contre des forces de la sûreté, il y a trois ans.
Les ravisseurs exigent que soient relâchés les deux Libyens emprisonnés en Tunisie pour leur implication dans une attaque contre des forces de la sûreté, à Rouhia (gouvernorat de Siliana), en mai 2011, a indiqué le ministre soulignant qu’il s’agit du même groupe qui avait kidnappé un employé local de l’ambassade tunisienne à Tripoli, Mohamed Becheikh. P-SAM-AMI