Certaines parties politiques en Tunisie, n’ont pas conscience, aujourd’hui, de l’importance de tenir les prochaines élections à la date fixée, a déclaré le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Chakik Sarsar.
Dans une déclaration à la presse, en marge de la séance d’audition des membres de l’ISIE par la commission des droits, des libertés et des relations extérieures de l’Assemblée nationale constituante, Sarsar a souligné que « le temps passe vite », mettant en garde contre l’éventualité de ne pas tenir les prochaines élections au courant de l’année. Ce qui, a-t-il prévenu, « peut être grave et s’oppose aux dispositions de la Constitution qui prévoit l’organisation de ces élections avant la fin 2014 ».
En réponse à une question sur les sanctions prévues dans le projet de la loi électorale dont des peines d’emprisonnement et de lourdes amendes, jugées sévères, Sarsar a dit ne pas s’opposer aux sanctions de la loi électorale, estimant qu’elles ont, dans l’ensemble, une portée «pédagogique » et « préventive ».
De son côté, l’expert en informatique au sein de l’ISIE, Riadh Bouhouchi a présenté un exposé sur l’opération d’inscription à distance aux élections, opération qui, a-t-il indiqué, sera possible grâce au concours des prestataires de services en matière de télécommunications, à travers la mise en place d’une application mobile permettant de s’inscrire à distance et de connaître le plus proche centre de vote. Pour sa part, la spécialiste en communication auprès de l’ISIE, Khamail Feniche a estimé que l’accompagnement des électeurs analphabètes aux élections enfreint le principe du secret et de la liberté du vote.
Il serait plus judicieux, selon elle, d’organiser des campagnes de sensibilisation et d’organiser une opération de vote blanc pour familiariser les analphabètes à l’opération de vote. L’ISIE a, notamment, pensé aux non-voyants en mettant à leur disposition des bulletins spéciaux en braille, a-t-elle dit.