Les blocs parlementaires au sein de l’Assemblée nationale constituante (ANC) ont convenu, dimanche, d’ajouter un paragraphe à l’article 6 du projet de Constitution pour « proscrire les accusations d’apostasie et l’incitation à la violence ».
Cautionné par les blocs parlementaires après de longues négociations, cet amendement intervient en réaction aux accusations portées par l’élu d’Ennahdha Habib Ellouze contre le député Mongi Errahoui taxé « d’ennemi de l’Islam ».
Selon le député indépendant Abderrazak Khallouli, la validation de l’amendement sera votée en plénière avant de modifier l’article 6 adopté, samedi, en vertu de l’article 93 du règlement intérieur de l’ANC.
Pour l’opposition et le parti Ettakatol, l’approbation de cet amendement est la condition sine qua non pour rejoindre les plénières sur le projet de Constitution et l’élection des membres de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) qui aurait du commencer à 18H00, selon l’élue d’Al-Massar, Salma Mabrouk.
Ont pris part aux négociations, des députés du bloc démocratique, du parti Ettakatol, du Congrès pour la République, ainsi que du groupe d’Ennahdha et de membres de son bureau politique.