Tunisie : Les revendications des agents des finances qualifiées d’irréalistes par le ministère de tutelle

L’octroi d’une prime d’incitation aux agents des finances, qui figure à la tête des revendications de la fédération générale des finances est une demande « irréaliste », notamment en cette conjoncture difficile que traverse le pays, estime le ministère des finances dans un communiqué publié vendredi.

«Le ministère des finances s’est engagé à répondre à cette revendication et à hâter les procédures relatives à son approbation », lit-on encore dans le communiqué. Le département regrette, également, la grève observée par les agents des finances (comptabilité publique, receveurs), les 30 et 31 décembre 2013 et ses répercussions négatives sur la bonne marche des affaires de l’Etat et du citoyen.

Il a réitéré sa disposition à poursuivre le dialogue avec la partie syndicale en vue d’aboutir à un consensus pour répondre à cette requête non encore approuvée, et ce, en tenant compte des capacités de l’Etat et de la nécessité d’inciter les agents en question.

Dans une déclaration à l’agence TAP, M. Chedly Baazaoui, secrétaire général de la fédération générale des finances, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a estimé que la qualification d’« irréaliste » attribuée par le ministère des finances à cette requête est infondée.

Il a fait savoir que la commission mixte regroupant des représentants du ministère et de la fédération, créée en vertu d’un accord de principe conclu le 24 Septembre 2013, a permis de fixer le montant de cette prime, et ce, après l’approbation de la partie syndicale de réviser deux points au sujet de ladite prime. «Le ministre des finances nous a surpris en refusant de signer l’accord de principe relatif à cette prime, sous prétexte que le gouvernement a refusé l’octroi de cette prime ».

Il a ajouté que le montant de cette prime est déterminé selon des critères liés au rendement des agents (directs et indirects), notamment, en matière de recouvrement des pénalités de retard. M. Baazaoui a souligné que la grève observée les 30 et 31 Décembre 2013 est légale, étant donné qu’un préavis de grève a été émis le 14 décembre 2013.

Les pertes subies par l’Etat suite à la grève sont de l’ordre de 120 millions de dinars, a-t-il estimé, et ce, en tenant compte des revenus des recettes des finances évaluées à 60 millions de dinars, par jour. Les agents des finances ont observé, une grève les 30 et 31 Décembre 2013, et ce, après avoir mené un premier sit-in les 27 et 28 Novembre 2013. Ils ont, en outre, organisé des mouvements de protestation pour revendiquer, notamment, la publication du statut du corps des fiscalistes et l’octroi d’une prime d’incitation.