Un exercice de style ? Tout juste un moyen pour sortir des sentiers battus sans prétendre détenir la vérité ou être dans le secret des dieux. Une petite question posée sur un réseau social pour sonder l’opinion de quelques dizaines de facebookers éclairés sur les 10 hommes qui bloquent la transition démocratique en Tunisie. Parmi eux, aucun n’est le visionnaire que mérite la Tunisie.
5- Kamel Morjane : des apparences plus que trompeuses
Réputé pour être l’un des hommes forts de Ben Ali, Kamel Morjane ne l’a aucunement prouvé sur terrain après le départ de ce dernier. Annoncé comme démissionnaire le 13 au soir, il aurait pu prendre en mains les rênes du pays. Il ne l’a pas fait, il n’en a pas eu le courage et a très vite fait de démentir la soi-disant rumeur annonçant sa démission. Ayant fondé le parti Al Moubadara, on s’attendait à ce qu’il réunisse autour de lui les élites qui ont été sciemment accusées de tous les maux et prises à partie par tout le monde et spécialement par les acolytes du CPR, le parti Al Wafa, les LPR et Ennahdha. Il n’en a rien fait, il s’est contenté de se faire oublier se suffisant de temps en temps de déclarations sur les médias aussi bien audio-visuels qu’écrits. Aucune position tranchée et claire face aux grands événements ou plutôt incidents qui ont eu lieu depuis janvier 2011.
Kamel Morjane a été le premier à parler de soutien critique aux gouvernements qui se sont succédé, le soutien a été parfaitement manifesté, la critique reste trop prudente, déformation professionnelle oblige. Le grand relationnel de Kamel Morjane à l’international et au national aurait dû permettre une dynamisation plus marquée du processus de transition démocratique en Tunisie. 5 sièges à la Constituante à un moment où tout destourien était presque accusé de haute trahison auraient dû l’encourager à prendre plus d’initiative dans la vie politique et socio-économique du pays. Mais il n’en a été rien dans la réalité, Kamel Morjane ne peut prétendre à un grand avenir politique en Tunisie car trop frileux, trop prudent et trop consensuel.
La suite, bientôt
A.B.A
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