Le cyberactivisme au Maghreb et dans le monde arabe : Les cybercitoyens parviennent-ils à orienter l’opinion publique?

“Le cyberactivisme au Maghreb et dans le monde arabe” est l’intitulé d’une nouvelle publication de l’IRMC (Institut de recherche sur le Maghreb contemporain) parue aux Editions francaises Karthala. En 276 pages, cet ouvrage collectif pose des questions majeures: En quoi l’Internet, avec la panoplie de réseaux sociaux qu’il offre, peut-il ouvrir des espaces légitimes de participations, de revendications et de protestations? Dans quelle mesure les cybercitoyens parviennent-ils à orienter à distance l’opinion publique et à agir sur la réalité sociale ? Comment les cyberactivistes peuvent-il surmonter l’obstacle de la fracture numérique pour assurer une mobilisation à grande échelle et éviter toute forme d’exclusion ?

LIBYA-POLITICS-UNREST

Les auteurs répondent à ces interrogations en livrant une radioscopie dynamique du cyberactivisme appliqué aujourd’hui à l’évolution des sociétés du Maghreb et du monde arabe.

Signé par une quinzaine d’auteurs tunisiens et étrangers, l’ouvrage aborde plusieurs thèmes dont la blogosphère des révoltes arabes, la presse tunisienne face au cyberespace, les jeunes et l’Internet, le Web et la participation politique des femmes tunisiennes ainsi que le cyberactivisme sur Facebook.

Autour des mouvements sociaux en ligne et des nouvelles formes d’expression contestataire, l’ouvrage comporte notamment une analyse de Romain Lecomte (doctorant en sociologie) sur “les usages d’Internet dans le contexte autoritaire tunisien: analyse de l’émergence d’un nouvel espace public de la critique” ainsi qu’une lecture de Hamida El Bour sur “Le cyberactivisme des journalistes tunisiens avant et après le 14 janvier 2011”.

La chercheuse et sociologue Chirine Ben Abdallah, oriente quant à elle sa recherche sur “l’engagement politique des cyberactivistes tunisiens au lendemain de la révolution: Les pages facebook une arme à double tranchant”. La politologue Maryam Ben Salem, s’intéresse aux “Femmes tunisiennes et usages différenciés de la sphère du web comme outil de participation politique”.

Cet ouvrage a été mené sous la direction de Sihem Najar, maître de conférences à l’Université tunisienne et chercheure détachée à l’Irmc à Tunis. Ses travaux portent sur les négociations identitaires dans un environnement social en mutation, à partir des pratiques alimentaires, des rapports de genre, des interactions quotidiennes et de la communication virtuelle. Elle coordonne actuellement un programme de recherche à l’IRMC sur la communication virtuelle par l’Internet et les transformations des liens sociaux et des identités en Méditerranée.

Di/Tap