La chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Gabès a décidé, dans sa séance du mercredi matin, de reporter le prononcé du verdict au 27 mars 2013, dans l'affaire connue par celle des "Zouaoula" (les démunis). Ce report a été décidé à la demande de la défense des deux jeunes accusés dans cette affaire et qui ont comparu en état de liberté pour "diffusion de fausses informations portant atteinte à l'ordre public, par l'intermédiaire de graffitis".
Cette affaire remonte au 3 novembre 2012 lorsque les deux jeunes étudiants Oussama Bouajila et Chahine Berrich ont dessiné des graffitis sur le mur d'un lycée de Gabès, notamment "le peuple veut le droit des pauvres" et "le pauvre en Tunisie est un mort vivant". Selon les déclarations des deux jeunes au correspondant de l'agence TAP, ces graffitis ont été interprétés comme représentant "une diffusion de fausses informations menaçant l'ordre public et des actes enfreignant l'état d'urgence qui avait était décrété dans la région du grand Gabès en raison des troubles sociaux au moment des faits.
Les deux jeunes ont nié, devant le tribunal avoir eu l'intention d'enfreindre la loi, lorsqu'ils avaient pratiqué leur passe-temps artistique. Un sit-in a été organisé devant le siège du tribunal de première instance de Gabès, avec la participation de représentants de nombreux représentants de la société civile qui ont scandé des slogans revendiquant, en particulier, la liberté d'expression et l'indépendance de la justice et appelant à acquitter les deux jeunes accusés dans cette affaire.
DI/TAP