Olfa Riahi : “Je ne révélerai jamais mes sources, même sous la torture”

tunisie-olfariahi-rafikbouclaka-maeLa blogueuse Olfa Riahi, à l’origine de l’affaire “SheratonGate“, comparaîtra, ce mardi 15 janvier 2013, devant le juge d’instruction.

Le ministère public avait retenu à son encontre sept chefs d'accusation: de "diffamation", de "nuire à autrui sur les réseaux de communication publique", de "divulgation du contenu de documents appartenant à autrui sans l'autorisation de la personne concernée", d’"attribuer un fait irréel à un fonctionnaire sans en établir la preuve", de "divulguer des informations personnelles dans l'intention de nuire à l’autrui et de se procurer à elle-même ou à autrui un avantage", et de "diffuser de fausses informations de nature à troubler l'ordre public".

Dans une interview accordée à une journaliste du magazine français Le Nouvel Observateur, Olfa Riahi est donc revenue sur cette affaire et sur les menaces dont elle est victime.

Cela ne s’arrête pas là. Mon entourage subit également des pressions pour m’isoler. J’ai également été menacée d’un contrôle fiscal dans le cadre de la société de sous-titrage audiovisuel que je possède avec un associé. Un homme a appelé nous mettant la pression pendant quatre jours. Nous menons donc une enquête auprès du ministère des Finances pour savoir s’il y a effectivement un contrôle prévu, si cette personne a agi d’elle-même, ou si elle ne fait pas partie du ministère, auquel cas nous porterons plainte pour usurpation de fonction.

Il y a également un policier en civil qui me suit partout, certainement pour s’assurer que je vais très bien.

L’une de mes lignes téléphoniques, qui était au nom de mon ancien employeur, a été coupée juste avant que je n’intervienne à la télévision tunisienne via ce numéro sur lequel on devait me rappeler à l’antenne, a-t-elle déclaré.

Mon compte Facebook subit également des tentatives de piratage depuis trois semaines, et selon certaines de mes sources, une entreprise spécialisée a été chargée de ce piratage. Mais je n’ai pas peur!, a-t-elle ajouté.

Interdite de voyage, la blogueuse a indiqué qu’elle ne révèlera jamais ses sources, même si elle a avoué être proche du CPR, le parti du président de la République.

«J’ai annoncé depuis le début que je ne révélerai jamais mes sources, même sous la torture, et de toute façon j’ai toujours dit que j’avais entre huit et neuf sources sur chaque volet…»

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