C’est à la faveur d’une table ronde sur «l’état des libertés en Tunisie depuis le 14 janvier», organisée par la Fondation Averroès pour le progrès et la démocratie, que se sont réunis au Centre culturel international de Hammamet, le juriste Ghazi Gherairi, Abdessattar Ben Moussa (président de la LTDH), Abdel Basset Belhassen (président de l’Institut arabe des droits de l’homme), Souad Abderahim (députée), Nejiba Hamrouni (présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens), Hbib Khazdahli (universitaire), Mohamed Sghaier Ouled Ahmed (poète) afin de débattre, sous l’œil attentif de nombreux acteurs de la société civile et de membres de l’ANC, de la situation de la presse, de la création, des libertés politiques et syndicales. A cette table ronde un autre invité planait, la peur.
La peur de l’autre, de l’avenir, du dérapage, de l’échec au lendemain d’une transition démocratique chancelante et à la veille de la discussion d’un préambule de Constitution qui fait polémique, le tout sur fond de situation sécuritaire et économico-politique de plus en plus précaire.
Si tous les participants à la table ronde étaient d’accord pour affirmer que la peur a été vaincue au lendemain du 14 janvier, celle-ci ne s’est pas encore transformée en créativité et construction d’une société meilleure. Une société telle que scandée par les slogans de la révolution revendiquant liberté, dignité, travail et justice.
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