Bertrand Delanoë : Je ne soutiens aucun parti politique en Tunisie

Le maire de Paris Bertrand Delanoë a affirmé, mercredi, à Tunis, que la violence politique est l’ennemi de la démocratie, mettant en garde contre les “menaces” qui peuvent résulter d’un exercice politique anti-démocratique.

“La violence politique est l’ennemi de la démocratie“, a-t-il lancé lors d’un entretien accordé à l’agence TAP, soulignant que “pour que la démocratie puisse s’épanouir, il faut des êtres libres, sereins et qui assument leurs différences d’opinion sans aucunes pressions”.

La situation économique est sociale est un “sujet lourd” dans la période actuelle, a-t-il encore noté dans une lecture de l’état des lieux. “Beaucoup de tunisiens veulent la démocratie mais veulent aussi la justice sociale, le progrès et l’emploi; la tâche est difficile”, a-t-il concédé.

Toujours “confiant” quant à l’avenir de la Tunisie, comme déclaré à plusieurs reprises lors des visites qui ont suivi la révolution du 14 janvier, M. Delanoë a estimé qu'”après une révolution aussi emblématique, il faut du temps pour que les choses se mettent place”, mettant en cause les “forces contradictoires” dont l’existence est “par définition normale en démocratie”. S’agissant encore du processus de transition, Bertrand Delanoë a dit espérer “que les forces représentatives du peuple tunisien trouveront les chemins qui permettent d’abord d’élaborer une Constitution basée sur le compromis”.

Il y a aussi, a-t-il ajouté, des institutions à mettre en place comme l’ISIE (instance électorale indépendante) et les élections à préparer. “Je souhaite au peuple tunisien de réussir ce moment exceptionnel de son histoire”, a renchéri le maire de la capitale française, natif de Bizerte, et qui n’hésite pas à exprimer à chaque occasion son soutien aux tunisiens et à la Tunisie. “Je ne soutiens aucun parti politique en Tunisie.

Mon parti c’est le peuple”, a-t-il en revanche insisté. En réponse à une question sur les tensions et incidents enregistrés dans le pays et sur un éventuel danger islamiste, M. Delanoë s’est refusé de tout commentaire, se contentant de souligner que “dans les débats sur la représentation de tel ou tel parti politique, c’est au peuple tunisien souverain de décider”.

Il a cependant insisté sur “les valeurs universelles qui unissent, par définition tous les êtres humains: le respect de la dignité, le droit à la différence, le droit à exprimer les opinions en toute liberté et en respectant l’opinion de l’autre ainsi que l’égalité entre les femmes et les hommes”.

WMC/TAP

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