Tunisie – 23 octobre : A quoi ressemble aujourd’hui la Constituante?

Au lendemain des élections du 23 octobre 2011, la coalition majoritaire comprenait 138 sièges répartis entre Ennahda (89), Le Congrès pour la République (29) et Ettakatol avec (20). Un an plus tard, Ennahda garde tous ses élus, mais ses deux alliés, le CPR et Ettakatol, ont perdu respectivement 14 et 8 sièges. A quoi ressemble désormais l’assemblée ?

Souvenez-vous, les résultats des élections de l’assemblée nationale constituante, le 23 octobre 2011, c’étaient : Ennahdha (89), CPR (29), Al Aridha Al Châabia (26), Ettakatol (20), PDP (16), PDM (5), Moubedra (5), Afek Tounes (4), Pcot (3), Achaâb (2), MDS (2). Les 16 autres sièges départagés entre indépendants et autres petits partis.

Un an plus tard, Ettakatol et le CPR traversés par plusieurs crises, perdent à eux deux, 22 sièges. Le PDP et Afek Tounes ont fusionné avec d’autres partis et listes indépendantes pour donner naissance au Parti Républicain (Al Jomhouri), le PCOT a décidé de mettre fin à la référence communiste et devient Parti des Travailleurs, avant de rejoindre 9 autres partis et constituer le Front Populaire. Le Pôle Démocrate Moderniste change de nom avec un nouveau mouvement politique : La voix démocratique et sociale (Al Massar), regroupant l’ancien parti Ettajdid, le Parti du Travail Tunisien (PTT) ainsi que plusieurs indépendants.

Enfin, le 16 juin 2012 est né un nouveau parti ; l’Appel de la Tunisie (Nida Tounes). Fondé par l’ancien Premier ministre Béji Caied Essebsi, il appelle à constituer grand parti « centre » en rassemblant toutes les forces «démocratiques». Quelques élus l’ont rejoint à l’instar de Brahim Gassas (Al Aridha), Abdelaziz Kotti (CPR), ou plus récemment Chokri Yaïch (Al Jomhouri) et Jamel Gargouri (Ettakatol), mais le parti n’a pas encore de bloc parlementaire à l’assemblée.

A quoi ressemble l’assemblée aujourd’hui ?

Douze mois plus tard après les élections, et contrairement à ses alliés, Ennahadha garde ses 89 élus. Présidé par Sahbi Atig, son bloc parlementaire demeure fort.