Affaire de la jeune femme violée et poursuivie en justice : Karima Souid entre en guerre contre la Troika

Par : Autres

Son intervention lors du débat entre les constituants et le ministre de l’intérieur Ali Larayedh sur les événements de l’ambassade américaine à Tunis, n’est pas passé inaperçu. Elle n’a pas hésité, à propos de l’affaire du viol d’une jeune femme par des policiers, de lancer au ministre de l’intérieur qu’elle ne va plus le lâcher et qu’ils vont l’entendre.

Mercredi, et à l’annonce  que la victime du viol « sera entendu en tant qu’accusée du délit d’atteinte à la pudeur », elle est sortie de son calme habituel en écrivant sur sa page FaceBook « Troika, je vous vomis ».


La société civile a rapidement réagit pour dénoncer une transformation d’une victime en accusée, dans le but de « terroriser et d’obliger la jeune femme à renoncer à ses droits ».

Pour rappel, le 3 septembre dernier la victime et son fiancé étaient dans leur voiture lorsqu’ils ont été abordés par trois policiers. Deux d’entre eux ont violé la jeune femme pendant que le troisième gardait son ami.

L’affaire a fini par faire scandale quand le porte-parole du ministère de l’intérieur, Khaled Tarrouche, a déclaré que le couple avait été retrouvé par les policiers dans une “position immorale”, ce qui explique les derniers développements de cette affaire.

Aujourd’hui, un responsable du ministère de la justice confirme que les “premiers résultats de l’expertise confirment à priori le viol”.

Dans une déclaration à la radio ShemsFM, Balkis Mechri, membre de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH) a assuré ce jeudi 27 septembre, au sujet de l’affaire de la fille violée par des policiers, que l’accusation d’atteinte à la pudeur portée à son encontre n’a pas de fondement juridique.

Khaled Tarrouche dans une déclaration sur ShemsFM, vient d’affirmer “que le ministère a considéré la jeune femme violée par des policiers prés d’Aïn Zaghouane (gouvernorat de Tunis) dans la nuit du 3 septembre 2012, comme étant une victime” et que des mesures judiciaires ont été prises à l’encontre des deux agents inculpés dans cette affaire de viol.

« Bon sang, je me suis sentie bien seule. Mais il n’est jamais trop tard »

Dans ses derniers messages sur sa page FaceBook, Karima Souid se dit plus confiante d’arriver à faire bouger les choses. Elle rencontre, aujourd’hui Samir Dilou, ministre des droits de l’homme, en compagnie de Bochra bel hadj Hmida et annonce une réunion de mobilisation à l’Assemblée nationale et une réunion du comité de soutien à la victime à ElTeatro, vendredi 28 septembre 2012.

– Larayedh contre l’instrumentalisation politique et médiatique du viol

-Sihem Badi condamne le viol