Des jeunes de la zone d’Ennozla, à Chatt Essalam (Gouvernorat de Gabès) ont affirmé “avoir subi des tortures et des mauvais traitements de la part des agents de la sécurité, lors de leur arrestation, à la suite d’une opération de police dans leur quartier, la semaine dernière, lorsque des jeunes sans emploi avaient bloqué l’entrée de la zone industrielle”.
Au cours d’une conférence de presse organisée, jeudi, au siège de la section de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), de Gabès, les jeunes ont demandé de poursuivre en justice les agents de sécurité impliqués dans les tortures. Ils ont souligné que les actes de violence qu’ils ont subis “sont inacceptables et sanctionnés par la loi”.
Le secrétaire général de la section de la LTDH de Gabès, Taoufik Jridi, a indiqué au correspondant de l’agence TAP dans la région que l’organisation a préparé un rapport à cet effet qui sera adressé au bureau directeur de la Ligue, dans le but de “demander au gouvernement d’ouvrir une enquête sur les dépassements survenus et de traduire en justice les auteurs de ces actes”.
En réaction aux accusations adressées aux agents de la sécurité, une source sécuritaire responsable du secteur de la garde nationale de Gabès a indiqué au correspondant de la TAP que “les agents n’ont pas commis de violence et qu’ils ont fait usage de la force lors de leur intervention, après avoir épuisé toutes les solutions pacifiques”.
Il a ajouté que “de nombreux agents avaient été blessés au cours de cette intervention, en plus des dégâts matériels, suite aux jets de pierres par les jeunes”, soulignant que “ceux qui prétendent avoir été torturés ont le droit de s’adresser à la justice”.
WMC/TAP
Lire aussi:
Tunisie – Dar Essabah: L.T.D.H demande l’ouverture d’une enquête
Tunisie – Violences du 9 avril : Où en-est l’enquête ?
Bahreïn: 13 militants écopent de lourdes peines de prison