Tunisie : Les dettes de la pharmacie centrale s’élèvent à 300 millions de dinars

Le ministre de la santé, Abdellatif Mekki a déclaré, jeudi, que les établissements de santé ont contracté des dettes très importantes qui greffent la moitié de leur budget.

Dans ses réponses aux demandes des membres de l’assemblée nationale constituante (ANC), le ministre a précisé que le volume des dettes de la pharmacie centrale auprès de ces établissements avoisine les 300 millions de dinars.

Il a en outre appelé les membres de l’ANC à œuvrer à l’amendement de la loi relative aux marchés publics qu’il a qualifié « d’entrave à la mise en place de projets avec la vitesse requise», notamment, à la lumière des besoins de développement urgents survenus après la Révolution.

En réponse à une question relative à l’arrêt de la formation dans les écoles de formation privée dans le secteur sanitaire, le ministre a fait remarquer que cette décision a été prise par le gouvernement de M. Béji Caid Essebssi, compte tenu « des nombreux disfonctionnements recenser dans ce secteur ». Et d’ajouter que la reprise de la formation n’aura lieu qu’après la révision de la loi organisant le secteur et le dépassement des manquements enregistrés.

Au sujet des critiques émises à l’encontre du ministère de la santé quant à la lenteur enregistrée au niveau des soins des blessés de la révolution, M.Mekki a déclaré que trois commissions médicales ont été mises en place à Ben Arous, Sousse et Sfax, composées de professeurs de médecine et qui auront la charge d’étudier les dossiers des blessés et de suivre leurs cas. Sur un autre volet, le ministre de la santé a reconnu l’existence d’un véritable fossé régional en matière de médecine spécialisée.

Il s’agit, a-t-il précisé, du manque d’engouement des médecins à travailler dans les régions.

Le ministre a dans ce cadre appelé à réviser le régime salarial compte tenu des disparités entre les salaires des secteurs public et secteur privé.

Il a également mis l’accent sur l’importance de mettre en place des mesures incitatives pour le travail dans les régions intérieures. Au sujet de l’affaire de l’hôpital Hédi Chaker à Sfax, le ministre a souligné que les relations entre le gouvernement et l’Union générale Tunisienne du Travail (UGTT) sont « bonnes » car fondées sur la négociation et le dialogue, estimant que l’UGTT est un « partenaire du gouvernement ».

Au sujet de l’éventuelle torture des syndicalistes détenus dans le cadre de cette affaire, le ministre de la santé à indiqué que son département à exigé un examen médical des détenus mais « la justice à refuser » cette demande. Une des commissions de l’ANC peut recourir à la justice afin de demander un examen médical, a-t-il souligné.

WMC/TAP

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