Le ministre de l’intérieur Ali Larayedh a accusé mardi des extrémistes de gauche et de droite, des groupes de criminels, des délinquants ainsi que des partisans de l’ancien régime d’être les instigateurs des actes de violence perpétrés ces derniers jours dans plusieurs régions du pays.
Devant l’Assemblée constituante, le ministre de l’intérieur a indiqué que certains actes de violence se poursuivent encore dans divers quartiers de la capitale, affirmant que la loi sera appliquée à l’encontre les personnes impliquées dans ces troubles. Il a mis en garde contre le risque de propagation de ces violences dans d’autres régions sur fond d’atteintes aux principes et symboles sacrés de l’Islam.
De son côté, le porte-parole officiel du Gouvernement, Samir Dilou, lors d’une conférence organisée par cinq départements ministériels à la Kasbah a qualifié les violences perpétrées lundi soir dans certains quartiers de la capitale et certaines régions du pays de « très graves » affirmant que l’Etat ne sera pas tolérant avec les auteurs de ces actes.
« L’Etat n’acceptera pas qu’on enfreigne son autorité, la Loi et les principes de la révolution » a dit M. Dilou tout en dénonçant les atteintes aux symboles sacrés de l’Islam et les provocations sous couvert de la liberté de création, a-t-il dit. « Ces actes sont une tentative pour semer la discorde parmi les citoyens » a encore dit M. Dilou affirmant que l’Etat est seul habilité à protéger la religion et que toute protestation doit se faire de manière pacifique.
« Il existe une volonté pour plonger le pays dans une crise sécuritaire avec des répercussions politiques », a estimé Dilou, assurant que l’institution militaire « est solide et protège le pays malgré les doutes et les critiques ». Concernant le rapport entre le pouvoir exécutif et judiciaire, le porte-parole du gouvernement a expliqué que le juge dispose d’un pouvoir discrétionnaire et que le Gouvernement ne s’ingère nullement dans les jugements prononcés par les magistrats, a-t-il assuré.
« Des agents des établissements pénitenciers seront mobilisés pour assurer la sécurité des tribunaux » a pour sa part indiqué le représentant du ministère de la justice indiquant que tous les moyens seront mobilisés y compris, si nécessaire, l’usage d’armes à feu, a-t-il prévenu.
« Ces crimes terroristes doivent être sévèrement réprimés pour mettre fin aux agressions », a-t-il dit, appelant les citoyens à la vigilance et à apporte main forte à la police. Une enquête sera aussi ouverte pour dévoiler les auteurs de l’attaque lundi soir contre le tribunal de première instance Tunis 2, a-t-il ajouté.
WMC/TAP
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