Suite à la décision hâtive prise par le gouvernement transitoire tunisien d’expulsion de l’ambassadeur de Syrie à Tunis ; Considérant les implications stratégiques de cette décision sur l’économie du pays dans un contexte liant ses intérêts et relations économiques importants avec de grands pays ayant exprimé leur ressentiment à son endroit ;
Vu les relations entre les deux peuples frère tunisien et syrien ;
Gardant en vue la situation critique dont témoigne la Syrie sœur avec ce qu’elle recèle de violence, de massacres, et de volontés étrangères déclarées d’internationalisation du conflit et son exportation en dehors des frontières syriennes ;
Les partis signataires de ce communiqué déclarent :
1- Leur total respect à la volonté du peuple syrien libre et souverain sur ses terres ; appellent à l’arrêt immédiat des violences des deux parties et au dialogue comme meilleure issue à la situation ;
2- Surprise quant à la décision d’expulsion de l’ambassadeur de Syrie qui constitue un acte qualifié sans précédent dans la diplomatie tunisienne, surtout qu’il survient dans un style différant de la façon dont la Tunisie avait traité avec les évènements du Yémen, Bahreïn et Libye. Ils insistent sur les conséquences économiques et politiques graves à la double échelle régionale et internationale qui pourraient s’ensuivre ;
3- Mettent la responsabilité de cette décision aux dimensions stratégiques et ses conséquences sur l’économie de notre pays et la sécurité de nos concitoyens en Syrie sur le dos du gouvernement transitoire, en plus de sa participation à l’internationalisation de la question syrienne. Nous appelons le gouvernement transitoire à se concentrer sur les problèmes internes que vit notre pays au lieu de divertir l’attention du peuple vers l’extérieur avec de telles décisions dissimulant ce qui se passe à l’intérieur, notamment les évènements de Bir Ali Ben Khlifa et Sfax.
4- Appellent les parties en conflit en Syrie à l’arrêt des violences et le recours au dialogue même si la Ligue Arabe a échoué en la matière, et l’appui sur la légalité internationale et les résolutions des Nations Unies comme solution à la crise.
Parti ‘Wifeq’ (Mustapha Saheb Ettabaâ) ;
Mouvement Citoyenneté (Ameur Jeridi) ;
Parti de la Gauche Moderne (Me Fayçal Zemni) ;
Parti pour la Liberté et le Développement (Me Badreddine Rebii).
(Source communiqué)
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