Les postes de responsabilités tirant leurs légitimité de la prison, est-ce la nouvelle Tunisie?

Amusez vous donc à examiner les parcours des nouveaux responsables pressentis pour occuper des hauts postes gouvernementaux dans notre chère Tunisie. Rares sont ceux qui n’ont pas passé au moins 5 ans de prisons en tant que détenus politiques du régime Ben Ali. S’il est important de ne pas occulter les passés de lutte et de militantisme de ces personnes, est-il logique que le pays leur soit confié pour services rendus et sacrifices consentis et non pour leurs aptitudes à bien gérer et conduire les affaires de l’Etat et du pays ?

Nous avions cru l’ère Ben Ali révolu avec ses récompenses et les primes pour récompenser ceux qui servaient au mieux les desseins du régime et de son système corrompu. L’histoire est-elle en train de revenir mais dans le sens de gratifier ceux qui ont défendu leurs idées et leurs principes?
Quand est ce que les postes ministériels, au moins les ministères techniques, seront-ils alloués pour les compétences, les qualifications et la capacité de manager, de réussir et de diriger efficacement les départements de l’Etat?

Car à observer les partis politiques toutes orientations confondus, on réalise que les postes les plus intéressants ont été offerts aux militants de première heure, nonobstant l’âge, le manque de compétence scientifique ou managériales et parfois même politique.

La Tunisie a vraiment besoin d’une révolution culturelle pour que les esprits soient plus orientés vers l’amour et l”intérêt du pays que vers la satisfaction des ambitions personnelles.

A.B.A