L’association des «sales gosses»

Véritable parrain et animateur, durant la dernière compétition électorale liée à la Constituante, de la liste du Parti de l’Union Populaire Républicaine(UPR) du docteur Lotfi Mraihi dans la circonscription de Tunis2, M. Jacob Lellouche, agitateur d’idées notoire dans la banlieue nord et promoteur, depuis son retour de Paris, du restaurant familial « chez Lili » à La Goulette, est initiateur également de l’association «les sales gosses» (ou El Mhafett), qui a réussi à réunir les jeunes des quartiers populaires, en rupture scolaire. Afin, nous dit M. Lellouche, de promouvoir chez eux le goût du travail manuel, de l’autonomie, de la responsabilité et de la formation professionnelle, associée aux différentes branches de l’artisanat.

Il s’agit là, affirme notre interlocuteur, qui se définit lui-même comme un artiste contrarié, d’une initiative citoyenne, visant à apprendre à une jeunesse désœuvrée, à l’abandon, à pêcher, comme le précisait le grand timonier Mao-Tsé-toung, et non pas à lui donner du poisson. Privilégiant, de ce fait, l’assistanat à la place du cercle vertueux de la productivité.

Pour M. Jacob Lellouche, dont l’amour pour la cuisine et l’artisanat fait fureur à La Goulette, la marque de fabrique de son association « les sales gosses », est un moyen de tourner en dérision les clichés sociaux et de prouver aux autres la capacité des périphérisés et des marginaux, s’ils sont bien encadrés, à reprendre du poil de la bête à tout moment.

Imed