A l’occasion des préparatifs du congrès de l’Association des Magistrats Tunisiens(AMT), prévu du 29 au 30 octobre 2011, à Sousse, Ahmed Rahmouni et les membres du bureau directeur viennent d’obtenir, après l’aval d’une Assemblée extraordinaire, l’amendement de l’article 13, afin d’interdire, affirment plusieurs observateurs, les candidatures des juges, affiliés à d’autres organisations socioprofessionnelles. Ce qui va empêcher, de facto, plus de 1200 magistrats, adhérents au Syndicat, crée à la suite de la révolution de la liberté et de la dignité, de participer aux travaux du congrès de l’Association et de briguer des postes de responsabilité au sein des différentes instances de l’AMT.
Certains taxent, d’ores et déjà, cet amendement d’infâme et de scélérat. Car, nous dit-on, le corps de la magistrature a besoin, plus que jamais, de sérénité, de cohésion et d’unité d’action. Dans un contexte politique tendu où l’ensemble du corps de la magistrature est appelé à relever des défis majeurs, liés à l’indépendance de la justice, aux objectifs de la révolution du Jasmin, à l’instrumentalisation des débats en cours et aux tentatives des uns et des autres de faire de la corporation un enjeu politique dans la compétition électorale en cours.
Imed