La sélection tunisienne de football entame sa participation à la Coupe d’Afrique des Nations CAN-2025 avec l’objectif de réussir son entrée en lice face à l’Ouganda, mardi à 21h au stade olympique de Rabat, pour le compte de la première journée du groupe C, afin de poser les bases d’un parcours conforme à ses ambitions continentales.
Les Aigles de Carthage espèrent chasser le signe indien qui les accompagne lors des matches d’ouverture des dernières éditions de la CAN, puisqu’ils n’ont plus gagné leur premier match depuis 2013, lorsqu’ils avaient battu l’Algérie 1-0 sous la conduite de l’actuel sélectionneur national Sami Trabelsi, se contentant lors des cinq phases finales suivantes de deux matches nuls et de trois défaites.
L’occasion semble favorable pour mettre un terme à cette série négative, au vu du déséquilibre des forces entre les deux sélections. La Tunisie, considérée comme l’une des puissances classiques du football africain, détentrice du record de participations consécutives à la CAN avec 17 présences ininterrompues depuis 1994, sacrée championne d’Afrique en 2004 et qualifiée à sept reprises pour la phase finale de la Coupe du monde, affronte une plus modeste équipe ougandaise, dont le palmarès se limite à une seule finale continentale, lors de l’édition 1978.
Face à la nécessité impérieuse de l’emporter compte tenu de l’impact d’un succès sur le moral du groupe pour la suite du parcours, et indépendamment du schéma tactique que le staff technique compte adopter après avoir hésité récemment entre les systèmes 3-5-2 et 4-3-3, le Onze national devra imposer son rythme dès l’entame par un pressing haut et une possession du ballon lui permettant de contrôler le cours du match, tout en exploitant efficacement les coups de pied arrêtés afin de déstabiliser l’adversaire et le pousser à la faute, dans l’espoir de convertir en occasions de but.
La manière d’animer le jeu et le bon positionnement des joueurs sur le terrain, aussi bien en phase défensive que lors des transitions vers l’attaque, demeurent les facteurs décisifs pour obtenir les trois points face aux Ougandais, qui devraient miser sur un bloc défensif compact et sur les contre-attaques pour créer la surprise.
La composition probable alignée par Sami Trabelsi s’articulerait autour d’Aymen Dahmen dans les cages, et en défense Dylan Bronn et Montassar Talbi dans l’axe, épaulés sur les couloirs par Yan Valery et Ali Abdi. Dans l’entrejeu, le tandem expérimenté et physique Ellyes Skhiri-Ferjani Sassi tiendrait les clés de l’équilibre, tandis qu’Hannibal Mejbri et Mohamed Ali Ben Romdhane évolueraient avec davantage de liberté afin d’animer les transitions rapides et soutenir le jeu offensif au service du duo d’attaque Elias Saâd et Hazem Mastouri. En alternative, le coach national pourrait également faire appel à Ismaël Gharbi et Naïm Sliti, auteur des deux buts tunisiens lors de la récente victoire amicale sur le Botswana (2-1).
De son côté, la sélection ougandaise tentera de jouer selon ses moyens et d’exploiter la pression psychologique qui pèsera sur les joueurs tunisiens, afin de décrocher un résultat positif maintenant intactes ses chances dans la course à la qualification pour le deuxième tour.
L’équipe de l’Ouganda est dirigée par le Belge Paul Put, fin connaisseur du football africain pour avoir auparavant encadré la Gambie, le Kenya, la Guinée, le Congo et le Burkina Faso, avec laquelle il avait atteint la finale de la CAN-2013.
Bien que les “Grues” ne disposent pas de grandes stars, elles comptent un groupe homogène et misent avant tout sur l’esprit d’équipe pour progresser dans le tournoi. Lors de leur dernière CAN (Egypte-2019), elles étaient parvenues à se qualifier pour les huitièmes de finale avant d’être éliminées par le Sénégal, futur vice-champion.
La Confédération Africaine de Football (CAF) a désigné un corps arbitral gabonais pour diriger la rencontre, avec Patrice Mebiame comme arbitre central, assisté de Boris Ditsoga et Amos Ndong. Pierre Atcho sera en charge de l’assistance vidéo (VAR) aux côtés du Camerounais Elvis Ngongang.




