L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé, dimanche, que les progrès enregistrés dans la lutte contre la famine à Ghaza demeurent « extrêmement fragiles », malgré l’annonce du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) selon laquelle aucune zone du territoire n’est actuellement classée en situation de famine.
Dans une déclaration, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que la population de Ghaza continue de subir des destructions massives des infrastructures, l’effondrement des moyens de subsistance et de la production alimentaire locale, ainsi que de fortes restrictions entravant les opérations humanitaires.
Selon l’OMS, plus de 100 000 enfants et 37 000 femmes enceintes ou allaitantes risquent encore de souffrir de malnutrition aiguë d’ici avril prochain. Par ailleurs, seuls 50 % des établissements de santé du territoire sont partiellement opérationnels, confrontés à de graves pénuries de fournitures et d’équipements essentiels.
Afin de renforcer les services vitaux et d’élargir l’accès aux soins, l’OMS appelle à une approbation urgente et accélérée de l’entrée de fournitures médicales indispensables, d’équipements et de structures hospitalières préfabriquées.
Si certains développements récents liés au cessez-le-feu fragile, notamment une proposition de plan de paix et l’amélioration des flux alimentaires, ont permis d’atténuer les conditions les plus extrêmes, l’IPC avertit néanmoins que les perspectives demeurent préoccupantes.




