La 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage s’est achevée dans une atmosphère jugée froide et déconcertante par de nombreux observateurs, suscitant une vague de critiques dans les milieux culturels et médiatiques tunisiens. Loin de l’esprit festif et symbolique qui a longtemps caractérisé la cérémonie de clôture du festival, l’événement a été marqué par une distribution expéditive des prix, l’absence de prises de parole des jurys et des lauréats, ainsi qu’un choix artistique perçu comme sombre et peu célébratoire. Plusieurs journalistes et professionnels du secteur ont dénoncé une « clôture funèbre », vidée de sa dimension expressive et collective, y voyant le reflet d’une gestion excessive du discours et d’une volonté de neutraliser toute forme de parole libre sur scène. Cette édition a ainsi ravivé le débat sur le rôle des festivals culturels en Tunisie, appelés soit à demeurer des espaces de célébration, de débat et de liberté d’expression, soit à se transformer en cérémonies protocolaires, privées de leur âme et de leur portée symbolique.




