Depuis le début de l’hiver, les hôpitaux pour enfants enregistrent une hausse inquiétante de nourrissons de moins de six mois admis en urgence après avoir été exposés à des pratiques traditionnelles dangereuses. Le Dr Khaled Mnif, chef du service de réanimation à l’hôpital Bechir Hamza et président de la Société tunisienne de pédiatrie, explique que certaines familles ont recours à des méthodes non scientifiques pour traiter le rhume ou la fièvre, comme l’usage de la plante « El Fijel » parfois mélangée au henné, ce qui a déjà entraîné de graves complications chez plusieurs bébés. Il met également en garde contre le « tandhif bil richa » (nettoyage avec une plume), l’application de goudron sur la peau ou encore les scarifications traditionnelles (« Tachliit »), toutes susceptibles de provoquer des infections sévères et des atteintes neurologiques. Le Dr Mnif appelle les parents à abandonner ces pratiques, dont la fréquence augmente depuis cinq ans, et à privilégier des soins médicaux sûrs pour protéger la santé des tout-petits.




