Dans le quartier des Berges du Lac, l’un des espaces les plus dynamiques de Tunis, la gestion du stationnement suscite un profond malaise parmi les automobilistes. Entre bornes de paiement régulièrement en panne, absence de solutions alternatives et signalisation souvent illisible, il devient difficile de respecter les règles, alors même que les sanctions, elles, s’appliquent avec une rapidité et une rigueur déroutantes. De nombreux usagers dénoncent une maintenance quasi inexistante, des marquages au sol dissimulés par des aménagements anarchiques de certains commerçants, et une logique de contrôle perçue comme davantage tournée vers la rentabilité que vers l’organisation réelle de l’espace public. Résultat : une crise de confiance grandissante, où le citoyen se sent pénalisé malgré sa volonté de se conformer aux règles, tandis que les responsabilités des gestionnaires restent floues. Cette situation soulève une question essentielle : peut-on continuer à sanctionner lorsque les conditions minimales pour payer et se repérer ne sont pas garanties ?




