Le réalisateur tunisien Abdelhamid Bouchnak a vivement réagi après la publication, par le ministère des Affaires culturelles, des résultats de la Commission de promotion de la production cinématographique pour la session 2025.
Pour la cinquième fois consécutive, sa demande de subvention a été refusée, ce qu’il considère comme la preuve d’un système de financement inéquitable et fermé. Dans un message longuement argumenté, il déplore n’avoir jamais obtenu le moindre soutien public depuis le début de sa carrière, alors que d’autres cinéastes bénéficient régulièrement de financements. Il remet ainsi en question les critères de sélection et dénonce un mécanisme qui, selon lui, pénalise les voix indépendantes et force les créateurs à assumer seuls des risques financiers importants.
Malgré les assurances du ministère quant à la transparence du processus – qui a examiné 103 projets cette année –, les critiques persistent au sein du secteur, où l’on réclame davantage d’équité et de renouvellement. Le coup de colère de Bouchnak relance un débat profond sur la politique culturelle en Tunisie et sur la nécessité d’une réforme des dispositifs de soutien à la création.




