Pouvoir d’achat en baisse : la hausse des salaires intégrée pour la première fois dans la loi de finances

L’expert économique et professeur universitaire, Ridha Chkandali, a déclaré ce mardi que « 6 % représentent le taux optimal d’augmentation des salaires, comme minimum, et peuvent permettre d’atteindre un équilibre minimal entre les besoins des citoyens et les capacités budgétaires ».

Dans une déclaration à la radio Jawhara FM, Chkandali a précisé que « le pouvoir d’achat a reculé ces dernières années », soulignant que « le niveau de revenu par habitant en 2025 n’a pas encore retrouvé celui de 2017, ce qui révèle une détérioration importante du pouvoir d’achat, d’autant plus que l’inflation réelle ressentie par le citoyen tunisien est d’environ 15 % ».

Chkandali a ajouté que « l’inclusion d’une augmentation salariale dans la loi de finances se fait pour la première fois en Tunisie. Cela ne s’était pas produit même dans les années 1970, lorsque les hausses étaient décidées en coordination directe entre le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui était alors un acteur direct au sein du gouvernement ».

Il a précisé que « la décision unilatérale du gouvernement d’inclure l’augmentation des salaires dans la loi de finances 2026 s’inscrit dans une approche sociale directe, où l’État considère que son rôle social exige de prendre la décision d’augmenter les salaires sans recourir aux instances intermédiaires, comme l’UGTT ».

Le Conseil des députés avait auparavant approuvé le projet d’augmentation des salaires et traitements dans les secteurs public et privé ainsi que des pensions de retraite pour les années 2026, 2027 et 2028.