Plusieurs composantes de la société civile, partis politiques et personnalités féministes ont observé samedi un mouvement de protestation dans le centre ville de Tunis, à l’appel de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD). Une action qui pour objectif de défendre l’espace public et le droit de s’organiser.
Pour rappel, les activités de l’ATFD, du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, du Centre Chahed pour l’observation des élections, et de l’association Nawaat ont été suspendues provisoirement le temps de les soumettre à un audit financier et fiscal menées par les services fiscaux.
Les manifestants ont pris comme point de départ la piscine municipale du Belvédère avant de se rassembler devant le théâtre municipal, sur l’Avenue Habib Bourguiba.
Ils ont appelé à libérer l’action civile et associative, à protéger l’espace public et à préserver les droits et les libertés garantis par le texte de la Constitution.
Les représentants des associations présentes affirment ne pas contester le droit de l’État de contrôler l’action de la société civile et de s’assurer de ses sources de financement, mais dénoncent en revanche ce qu’ils considèrent “les restrictions imposées sans raisons à leurs activités”.
Ils ont brandi des slogans dénonçant les poursuites visant les associations et les “décisions arbitraires” de suspension de leurs activités.
Il est à noter que l’activiste politique Chaima Issa, membre du Front de Salut National a été arrêtée lors de la marche de ce samedi.
Une source judiciaire a confirmé à l’Agence TAP que Chaima Issa a été arrêtée par des agents de la police judiciaire, en exécution d’un jugement définitif rendu à son encontre par la Cour d’appel de Tunis dans « l’affaire de complot contre la sûreté de l’État ».




