Abir Moussi s’exprime depuis sa cellule et dénonce une manœuvre judiciaire coordonnée

Dans un message adressé à l’opinion publique, Abir Moussi, présidente du PDL et détenue depuis 2023, dénonce ce qu’elle qualifie de nouvelle forme de persécution judiciaire. Elle affirme être convoquée le 5 décembre 2025 devant deux juridictions différentes à Tunis pour deux affaires distinctes — celle du « Bureau d’ordre » et celle initiée par l’Isie — une situation qu’elle juge juridiquement incohérente et matériellement impossible à respecter.

Moussi reproche aux tribunaux de maintenir son incarcération sans base légale, de refuser d’examiner sa demande relative à son droit à la liberté et de lui imposer un avocat contre son gré. Elle évoque en outre un conflit d’intérêts dans l’affaire portée par l’Isie, pointant du doigt le président de chambre chargé de son dossier. Considérant que la simultanéité de ses convocations relève d’une décision politique visant à accroître la pression sur elle, elle questionne l’existence d’une influence extérieure sur le système judiciaire.

Elle réaffirme enfin sa détermination à poursuivre son combat pour la République et l’État civil, dénonçant un acharnement judiciaire critiqué également par ses soutiens et par plusieurs organisations de défense des droits humains.