La récente visite du prince héritier saoudien Mohammed ben Salman aux États-Unis pourrait constituer un moment décisif pour la question palestinienne. Reçu par le président américain Donald Trump, le dirigeant saoudien a clairement exprimé la volonté de Riyad d’adhérer aux Accords d’Abraham, mais uniquement si une véritable solution à deux États, précise et garantie, est consacrée.
Pour l’ancien ministre et diplomate Ahmed Ounaies, cette initiative n’est pas le fruit du hasard : elle résulte d’une stratégie longuement mûrie, témoignant du rôle croissant de l’Arabie saoudite dans la région. Il estime que cette dynamique pourrait raviver la vision prônée par Habib Bourguiba dès les années 1960, fondée sur un compromis historique et une reconnaissance mutuelle entre Palestiniens et Israéliens. Ounaies souligne toutefois que Riyad ne franchira le pas vers la normalisation qu’en échange d’une reconnaissance officielle de l’État palestinien, rappelant que l’intransigeance passée a coûté près d’un siècle à la région.
Selon lui, un consensus arabe autour de la solution à deux États devient désormais plausible, ouvrant la voie à une nouvelle phase diplomatique porteuse d’espoir pour un Moyen-Orient plus stable.



