Crise éducative : le syndicat des inspecteurs dénonce l’instabilité

Le syndicat général des inspecteurs de l’enseignement secondaire a exprimé lundi sa profonde inquiétude quant à la situation générale de l’éducation dans le pays, affirmant qu’elle est « caractérisée par une grande confusion et une grande instabilité en raison de l’accumulation des échecs qui ont perturbé le paysage éducatif, et de l’incapacité du ministère de l’Éducation à trouver des solutions durables ou même ponctuelles à une série de problèmes qui ne cessent de s’aggraver ».

Dans un communiqué, le syndicat a appelé « le peuple tunisien, la présidence de la République, la présidence du gouvernement, l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts, ainsi que tous les acteurs du monde de l’éducation, à se mobiliser rapidement pour sauver l’école tunisienne ».

Selon le communiqué, le syndicat a constaté l’incapacité du ministère de l’Éducation à combler les lacunes dans le domaine éducatif à tous les niveaux et l’absence de tout plan méthodologique pour faire face aux postes vacants permanents et temporaires, ce qui a conduit à laisser des milliers d’élèves sans instruction, dont le nombre augmente de jour en jour. Elle a également critiqué l’adoption par le ministère de « solutions provisoires inefficaces et illégales », parmi lesquelles la réduction des heures d’enseignement de certaines matières pour les élèves ou l’augmentation des heures d’enseignement pour les enseignants.

Le syndicat a également souligné le « non-respect des compétences ou de l’expérience » lors de l’attribution de certaines matières, précisant que des professeurs spécialisés en informatique ou les sciences physiques sont chargés d’enseigner les mathématiques, et que des enseignants ayant uniquement une expérience dans l’enseignement primaire sont chargés d’enseigner dans le secondaire, en l’absence d’une vision claire et globale de la formation pédagogique.