Le Directeur Général de l’Observatoire National de la Sécurité Routière (ONSR) Saber Khefifi a souligné que la baisse des accidents de la route passe par la réalisation d’une révolution législative dans le domaine et par la sécurisation des routes durant toute l’année et non seulement dans pendant les vacances et les jours féries.
Lors d’une conférence intitulée « Vers une politique pénale efficace dans le domaine de la sécurité routière : options législatives, mécanismes et solutions techniques », organisée, samedi, par le ministère de l’Intérieur, le Programme des Nations Unies pour le développement, l’ONSR, l’Université de Tunis El Manar et la Fondation allemande pour la coopération juridique internationale, Saber Khefifi a mis l’accent sur l’importance de la mise en place d’un cadre législatif moderne capable de limiter les dangers de la route.
De son côté, la directrice de la revue “La Clinique Juridique” au sein de la Faculté de Droit et des Sciences Juridiques de Tunis, Rebha Ghandri a indiqué qu’il est nécessaire de réviser le Code de la Route après 20 ans de sa publication.
La révision des textes doit s’inspirer des nouvelles expériences dans le monde a expliqué Ghandri en signalant que le monde évoque actuellement la notion de « police intelligente » pour lutter contre les infractions routières.
Et d’ajouter que “cette nouvelle approche doit englober trois dimensions : la prévention, la protection et la dissuasion.”
Dans ce contexte, elle a insisté sur le fait que les mesures dissuasives visant à réduire le nombre élevé d’accidents de la route ne devaient pas se limiter à l’emprisonnement, mais inclure également des sanctions financières et administratives, telles que des retraits de points sur le permis de conduire, voire un retrait définitif.
Elle a proposé la création d’une unité judiciaire spécialisée dans les affaires d’accidents de la route afin d’accélérer leur traitement et de garantir aux victimes une indemnisation dans un délai raisonnable.
Pour sa part, le Colonel major Chamessedine Adouani chef du bureau de coordination et de communication de l’ONSR, a expliqué que l’observatoire travaille depuis des mois à l’élaboration d’une nouvelle vision juridique pour réduire les accidents de la route.
Adouani a mentionné que la conférence qui s’étale sur deux jours explorera comment appliquer les dispositions légales établies par le Code de la route, soit en les améliorant, soit en y ajoutant une nouvelle approche visant à protéger les citoyens tunisiens des dangers des accidents de la route.




