Lors de la plénière consacrée à l’examen du budget de son ministère, le 15 novembre 2025, la ministre de la Justice Leïla Jaffel a adopté un ton ferme, volontiers sarcastique, pour répondre aux interrogations des députés. Elle a balayé d’un revers de main les informations circulant en ligne au sujet d’une prétendue grève de la faim dans les prisons tunisiennes, affirmant qu’« il n’y a aucune grève sauvage » et que les détenus « mangent tous », allant même jusqu’à ironiser sur des prisonniers qui « mangent un peu ici et un peu là ».
Si elle a rappelé que les détenus déclarant une grève de la faim sont soumis à un protocole médical strict – auquel ils restent libres d’adhérer ou non –, elle a estimé que ces actions n’influencent en rien le fonctionnement de la justice : « Nous appliquons la loi, avec ou sans grève de la faim. » Interrogée sur la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, Jaffel a assuré que la justice ne dépendait pas de l’existence d’un conseil, mais de l’application rigoureuse des lois. Revenant sur son expérience de magistrate, elle a laissé entendre que l’ancienne structure ne remplissait pas correctement son rôle.
Enfin, face aux critiques visant les nominations effectuées par note de service, elle a réaffirmé que son ministère agit strictement dans le cadre légal, en se fondant notamment sur le texte de 1967, et n’outrepasse aucune de ses prérogatives.




