Jordanie : production d’huile d’olive au plus bas et envolée historique des prix en 2025

La Jordanie fait face en 2025 à l’une des pires crises oléicoles de son histoire récente, avec une production d’huile d’olive en chute libre sous l’effet conjugué de la sécheresse, de la rareté des pluies et des vagues de chaleur inédites.

Les estimations annoncent à peine 18 000 à 20 000 tonnes, soit presque la moitié d’une saison normale, tandis que les prix ont atteint des niveaux jamais vus, dépassant dans certains marchés les 150 dinars jordaniens la tinte de 16 kg. Cette flambée, qui rend un produit essentiel difficilement accessible, s’accompagne d’un ralentissement des moulins, parfois contraints d’arrêter faute de fruits. Face à cette situation, le gouvernement a interdit l’exportation des olives et envisage même d’importer de l’huile, une mesure exceptionnelle.

Mais pour de nombreux experts, la crise dépasse largement le secteur oléicole : pénurie d’eau, salinité accrue, retards des pluies et coûts de production élevés fragilisent l’ensemble du monde agricole. Sans réformes profondes, notamment en matière de gestion de l’eau et d’adaptation climatique, le pays risque de voir son pilier agricole s’enfoncer davantage dans l’incertitude.