Tunisie : La fédération générale des banques maintient la grève

Le secrétaire général de la fédération générale des banques, des établissements financiers, et des compagnies d’assurance relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Ahmed Jaziri, a souligné vendredi, que la grève sectorielle prévue les 3 et 4 novembre 2025 dans les secteurs bancaires et d’assurance sur fond de revendications professionnelles est maintenue, jusqu’à la reprise du dialogue et la satisfaction des demandes.

Jaziri a précisé dans une déclaration à la TAP que les négociations ont été suspendues depuis la dernière réunion, tenue en août 2025, et aucune convocation n’est parvenue à la partie syndicale pour la tenue de réunions.

Il a précisé qu’au cours de cette réunion qui a réuni la fédération, le conseil bancaire et financier et la fédération tunisienne des sociétés d’assurance (organisation patronale) un accord a été conclu sur l’augmentation des salaires sur trois ans (2025, 2026 et 2027) et la création d’une commission consultative, mais cet accord n’a pas été activé et le processus de négociation a été suspendu.

La fédération avait envoyé, le 20 octobre 2025, un préavis de grève aux secteurs des banques et des assurances, sans recevoir de convocation pour la reprise des négociations.

Le conseil bancaire et financier avait signalé, dans un communiqué publié hier jeudi, que l’appel à la grève sectorielle est “injustifié et inacceptable”, soulignant qu’il s’engage à augmenter les salaires dans le cadre des dispositions du projet de loi de finances de 2026 soumis à l’assemblée des représentants du peuple pour approbation.

Le conseil a estimé que l’appel à la grève n’est basé sur aucun motif social ou économique et pourrait causer un préjudice considérable aux intérêts des personnes, des sociétés et des institutions financières concernées.

Jaziri a indiqué que les revendications du secteur des assurances portent sur l’augmentation salariale pour l’année 2025, alors que pour le secteur bancaire, la fédération revendique l’augmentation des salaires pour la même année, en plus de l’application de l’article 412 de la loi numéro 41 de 2024, qui prévoit une réduction du taux d’intérêt sur les crédits, appelant à sa mise en oeuvre pour les employés des banques sans exception.

La fédération a précisé que la grève consiste à ne pas rejoindre les lieux de travail sous aucun prétexte, que ce soit dans les administrations centrales ou les agences.