La Tunisie est confrontée à une véritable urgence sanitaire : les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent désormais l’une des principales causes de mortalité et de handicap dans le pays, avec un cas enregistré toutes les trente minutes et un décès toutes les deux heures.
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’AVC, la professeure Amina Gargouri, neurologue, a tiré la sonnette d’alarme en rappelant que la rapidité d’intervention est déterminante pour la survie des patients. Dès l’apparition de signes tels qu’une paralysie soudaine, une déformation du visage ou une perte de vision, il est crucial de se rendre immédiatement à l’hôpital. La spécialiste souligne également l’importance de la prévention par une hygiène de vie saine : alimentation équilibrée, activité physique régulière et arrêt du tabac. Sur le plan médical, la Tunisie a fait des progrès notables avec la création d’unités spécialisées dans plusieurs hôpitaux et le développement de la télémédecine, notamment à Sfax et Sousse, pour assurer un suivi à distance.
Cependant, le manque d’information et les retards dans la prise en charge continuent de faire de nombreuses victimes. D’où l’appel de la professeure Gargouri à une mobilisation nationale pour renforcer la prévention, sensibiliser la population et améliorer les infrastructures hospitalières.




