Transport en Tunisie : “les agents ne sont pas coupables mais victimes d’un système usé”, selon la Fédération

La Fédération générale du transport a réagi aux récents accidents survenus dans le pays, affirmant qu’ils ne relèvent pas du hasard mais résultent d’un cumul d’années de négligence, d’un manque d’investissement dans la sécurité et de la dégradation des conditions de travail au sein des entreprises publiques de transport.

Dans un communiqué, elle a dénoncé le manque criant d’équipements et de pièces de rechange, ainsi que la pression constante exercée sur les agents et les conducteurs, saluant toutefois leur sens du devoir et leur engagement envers le service public. La Fédération a appelé à l’ouverture d’une enquête transparente et équitable concernant l’accident survenu dans la région du Sahel, tout en réclamant la libération des employés arrêtés, estimant qu’ils ont été injustement tenus responsables d’un système affaibli depuis des années. Elle a également insisté sur la nécessité de garantir la dignité des travailleurs et leur droit à un environnement de travail sûr, rappelant que la véritable réforme passe par la reconnaissance de leurs souffrances plutôt que par leur sanction.

Réaffirmant son appartenance à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la Fédération a réitéré son attachement au dialogue social responsable et son refus de toute forme de pression ou de récupération politique. Cette déclaration intervient dans un contexte tendu marqué par la succession d’accidents, dont la récente collision entre deux métros à Tunis ayant fait 47 blessés.