Les services de déminage des Nations unies ont annoncé avoir identifié 560 mines antipersonnel et engins explosifs dans la bande de Ghaza depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu le 10 octobre entre la résistance palestinienne et l’armée israélienne. L’information a été communiquée mardi par Luke David Irving, chef du Service de lutte antimines de l’ONU (UNMAS), lors d’un point de presse.
Une contamination encore mal évaluée
Selon M. Irving, ce chiffre ne représente qu’une fraction de la réalité : « Nous ne connaîtrons l’ampleur réelle de la contamination qu’une fois une enquête complète menée ». Il rappelle que les munitions non explosées continuent de mutiler et de tuer bien après la fin des combats, comme l’ont montré d’autres conflits.
Depuis le début de l’offensive israélienne sur Ghaza, en octobre 2023, 328 victimes — morts et blessés confondus — ont été recensées par l’UNMAS à cause de mines ou d’engins explosifs improvisés, un bilan probablement largement sous-estimé.
Des débris truffés de munitions
L’agence onusienne estime à 50 à 60 millions de tonnes la masse de débris à dégager, dont une part importante contient des restes explosifs. Les démineurs concentrent leurs efforts sur les infrastructures vitales : routes, hôpitaux, stations d’eau et boulangeries, indispensables au retour d’une vie normale.
Pour renforcer les opérations, l’UNMAS sollicite un financement supplémentaire de 14 à 15 millions de dollars, ce qui permettrait d’engager 45 nouveaux spécialistes pour les six prochains mois.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte par ailleurs que plus de 42 000 personnes ont subi des blessures invalidantes à Ghaza. Début octobre, cinq enfants ont été gravement touchés après avoir manipulé des restes d’armes dans les ruines.




