Le marché tunisien de l’automobile neuve en hausse, mais sous pression fiscale

Le marché tunisien des voitures neuves a connu une progression notable au cours des neuf premiers mois de 2025. Anouar Ben Ammar, directeur général d’Ennakl Automobile, a souligné à l’émission “Midi ECO” du jeudi 23 Octobre que 47 300 immatriculations et 22 000 réimmatriculations ont été enregistrées jusqu’à fin septembre, portant le total à près de 70 000 véhicules.

Une croissance marquée par rapport à 2024

Ce volume représente une hausse significative par rapport à la même période de l’année précédente, où près 57 000 voitures avaient été immatriculées. La tendance traduit un regain d’activité dans le secteur, soutenu par le renouvellement de la demande et la disponibilité de nouveaux modèles sur le marché.

La concurrence du marché de l’occasion

Malgré cette embellie, le directeur général d’Ennakl a exprimé ses préoccupations face à l’essor des importations de voitures d’occasion, notamment celles introduites sous le régime FCR (Franchise pour le Changement de Résidence). Ces véhicules, souvent exemptés de certains droits et taxes, concurrencent directement les voitures neuves. Ben Ammar a souligné que cette situation crée un déséquilibre concurrentiel, les véhicules FCR échappant à plusieurs contraintes fiscales imposées aux concessionnaires officiels.

Une fiscalité jugée lourde pour les concessionnaires

Le dirigeant a également insisté sur la pression fiscale qui pèse sur l’automobile neuve en Tunisie. Selon lui, près de la moitié du prix final d’un véhicule correspond à des droits, taxes et impôts divers.

Un appel à une révision du cadre fiscal

Ben Ammar plaide pour une réflexion sur le modèle de taxation du secteur, afin de soutenir la compétitivité des distributeurs officiels et encourager l’achat de véhicules neufs. Le maintien de la croissance observée en 2025 dépendrait, selon lui, d’une fiscalité plus équilibrée et d’une régulation du marché des importations de voitures d’occasion.