La Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), le Parti des Travailleurs et le parti Al Massar ont fait part de leur soutien aux mouvements de protestation menés par les habitants de Gabès pour dénoncer la situation environnementale catastrophique générée par les activités polluantes du complexe chimique.
Ils ont exprimé, dans des déclarations, leur refus à la répression des forces de la sécurité de ces mouvements pacifiques, exigeant une solution radicale au problème de la pollution et du complexe chimique.
Ils ont aussi réclamé l’arrêt des poursuites contre les manifestants et la libération des personnes arrêtées dans le cadre de ces mouvements.
La LTDH a condamné l’usage de la force excessive contre les manifestants, appelant les autorités à respecter le droit de manifester, à garantir la sécurité de tous les participants aux mouvements de protestation et à mettre fin à toutes les poursuites judiciaires contre les personnes arrêtées.
La ligue a également exigé l’arrêt immédiat des activités des unités industrielles polluantes, l’application de la décision ministérielle prise en juin 2017 prévoyant le démantèlement des unités polluantes ainsi que la mise en œuvre de solutions environnementales et de développement qui tiennent compte de la santé et de la sécurité des habitants de la région.
Elle a, dans ce sens, appelé à l’ouverture d’une enquête indépendante sur ce qu’elle a qualifiés de « dépassements sécuritaires accompagnant les manifestations » et à traduire en justice toute personne impliquée dans l’usage de la force ou la violation des droits et des libertés.
Pour sa part, le Parti des Travailleurs a estimé que ce que vit la région de Gabès et ce que subissent ses habitants n’est que la conséquence naturelle du mode de production imposé, depuis des décennies, par le pouvoir en place, qui « accorde la priorité absolue au profit au détriment de la vie humaine et de l’équilibre environnemental ».
« La mission de sauver Gabès des systèmes de la mort et du chaos fait partie intégrante de la mission de sauver la Tunisie et son peuple de ces systèmes qui ont semé la destruction dans les différentes régions du pays », souligne le parti.
De son côté, le parti Al Massar a fait part de sa solidarité totale avec les citoyens victimes de la catastrophe environnementale chronique dans la région de Gabès et de son soutien à leurs manifestations pour revendiquer leur droit à un environnement sain.
Le parti Al-Massar a appelé à libérer les personnes arrêtées dans le cadre des manifestations continues et à écouter les propositions des habitants de la région, de la société civile et des associations de défense des droits de l’Homme et de l’environnement.
Le parti a également souligné l’urgence d’appliquer les décisions antérieures de démanteler les unités responsables de la pollution et d’abandonner l’approche sécuritaire basée sur la répression et l’arrestation des manifestants pacifiques.