À Fériana, dans le gouvernorat de Kasserine, la colère gronde parmi les parents d’élèves de l’école primaire « 1er Juin 1955 ». Depuis la rentrée scolaire, les élèves de première année se retrouvent sans enseignant, privés de leur droit fondamental à l’éducation.
Face à cette situation jugée inacceptable, plusieurs parents ont entamé un sit-in devant l’établissement pour exiger la nomination immédiate d’un enseignant. Selon l’un des parents, la classe est restée vide depuis le 15 septembre : la première enseignante n’a exercé que cinq jours avant d’être transférée, tandis que sa remplaçante n’a jamais rejoint son poste en raison de la distance. Les familles dénoncent une gestion défaillante et un manque de sérieux dans l’affectation du personnel éducatif, soulignant les conséquences psychologiques sur les enfants, déjà démotivés à l’idée d’aller à l’école.
Dans un geste de solidarité, une mère au chômage depuis quinze ans s’est même proposée de donner bénévolement des cours pour éviter que ces jeunes élèves ne prennent davantage de retard. Les parents appellent désormais les autorités éducatives à réagir en urgence pour garantir la continuité pédagogique et redonner espoir à leurs enfants.




