Des centaines de manifestants ont défilé samedi après-midi dans le centre-ville de Tunis pour exiger le démantèlement des unités industrielles polluantes du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès et dénoncer la dégradation environnementale et sanitaire dans cette région du sud tunisien.
Partie du siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), rue des États-Unis, la marche s’est achevée par un rassemblement devant le siège du GCT à Lafayette. Les participants, parmi lesquels des écologistes, des syndicalistes, des journalistes, des féministes, des militants de la société civile et des personnalités politiques, ont scandé des slogans tels que « Le peuple veut le démantèlement des unités industrielles ! » et « Gabès, victime de la politique gouvernementale ! », accusant les autorités de sacrifier la santé des citoyens au nom d’une politique industrielle néfaste.
Ce mouvement s’inscrit dans un élan de solidarité nationale avec les habitants de Gabès, qui luttent contre la pollution chronique liée aux activités du GCT. Une pétition citoyenne a été lancée par des intellectuels, des universitaires et des défenseurs des droits humains pour appuyer leurs revendications.
Jihène Louati, membre du bureau exécutif du SNJT, a affirmé le soutien total du syndicat à cette initiative, appelant les journalistes à garantir une information libre sur la crise environnementale à Gabès et à contribuer activement à la réalisation d’un développement durable et d’un environnement sain.
La veille, un communiqué conjoint de journalistes, d’écologistes et d’acteurs de la société civile avait appelé à une mobilisation massive, qualifiant le démantèlement des unités polluantes d’« exigence environnementale nationale cruciale ».




