La spécialiste économique et universitaire Kholoud Toumi a estimé, dans une déclaration à Boûabta Tounes, que le prix du litre d’huile d’olive pourrait baisser jusqu’à 9 dinars, en raison du recul des prix sur le marché mondial et d’une récolte annoncée comme abondante pour la prochaine saison.
Elle a souligné que la demande internationale en berne et la concurrence accrue de l’huile espagnole risquent de freiner les exportations tunisiennes, notamment vers les États-Unis, où des droits de douane supplémentaires pèsent sur les produits tunisiens. Si cette baisse des prix pourrait sembler favorable au consommateur local, elle mettrait en revanche les producteurs et les agriculteurs en difficulté, leurs coûts de production dépassant déjà les revenus potentiels.
Toumi plaide ainsi pour une intervention de l’État afin de fixer un prix plancher couvrant les coûts, et recommande une stratégie nationale de stockage permettant de préserver les volumes d’huile jusqu’à une reprise de la demande mondiale, afin de maximiser les recettes à long terme.




