Dans un contexte où les grandes universités internationales concentrent leurs efforts sur l’innovation et la recherche, certaines institutions publiques tunisiennes semblent s’égarer dans des débats d’un autre âge.
Les récents communiqués interdisant jupes courtes, jeans déchirés, maquillage ou cheveux longs révèlent une obsession vestimentaire qui contraste avec l’esprit de liberté observé dans les établissements privés et internationaux du pays. Cette volonté de réglementer les apparences traduit moins un souci académique qu’un réflexe conservateur, qui ramène l’université à un rôle de gardienne des mœurs plutôt qu’à celui de moteur de savoir.
En remettant au goût du jour des interdits flous, formulés dans un langage administratif désuet, ces décisions soulignent un décalage inquiétant avec les enjeux réels de l’enseignement supérieur : qualité des cours, recherche scientifique, ouverture et adaptation aux défis contemporains.




