Un mouvement inédit secoue le monde du cinéma international. Plus de 1 500 acteurs, réalisateurs et professionnels de l’industrie ont annoncé leur décision de boycotter les institutions cinématographiques israéliennes qu’ils estiment impliquées dans la guerre menée à Gaza. Parmi les signataires de cette tribune, publiée par le quotidien britannique The Guardian, figurent des noms prestigieux comme Olivia Colman, Javier Bardem, Tilda Swinton, Mark Ruffalo, mais aussi Yorgos Lanthimos et Ken Loach.
Cette prise de position marque un tournant, quelques mois seulement après qu’en marge du Festival de Cannes, environ 900 personnalités du cinéma, dont Juliette Binoche, Pedro Almodóvar, Joaquin Phoenix et Susan Sarandon, avaient déjà dénoncé le silence entourant ce qu’elles qualifiaient de génocide à Gaza. Le mouvement prend ainsi de l’ampleur et reflète la volonté de nombreux artistes d’associer leur voix à une cause qu’ils jugent urgente et humanitaire.
La décision intervient dans un contexte toujours plus tragique. Le 7 octobre 2023, une attaque du Hamas contre le sud d’Israël a coûté la vie à 1 219 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan établi à partir de données officielles. En représailles, l’offensive israélienne a provoqué à Gaza la mort d’au moins 64 368 personnes, en majorité des femmes et des enfants, d’après le ministère de la Santé de l’enclave, dont les chiffres sont jugés crédibles par l’ONU.
À travers ce boycott, les signataires entendent protester contre ce cycle de violences et affirment leur refus de collaborer avec des structures qu’ils considèrent comme complices de cette situation dramatique. Leur démarche illustre la manière dont le cinéma, au-delà de l’art, s’impose comme un espace de résistance et de solidarité face aux crises internationales.




