Contenu sexuellement explicite : appel au retrait du livre pour enfants « Zina et Zizo disent non »

En Tunisie, une vive polémique a éclaté autour d’un livre pour enfants intitulé « Zina et Zizo disent non », accusé de contenir des passages à caractère sexuellement explicite jugés inappropriés et choquants pour un jeune public.

Révélé par la radio privée Diwan FM, ce contenu décrit des scènes de harcèlement et de gestes déplacés entre un adulte et une fillette, accompagnées d’illustrations aux sous-entendus jugés offensants. La révélation a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et dans l’opinion publique, où de nombreux parents, enseignants et acteurs de la société civile dénoncent une atteinte à l’innocence des enfants et un grave manquement au contrôle des publications destinées à la jeunesse. Certains estiment que, sous couvert de sensibilisation à la question du harcèlement et de la pédophilie, l’ouvrage utilise une approche directe et traumatisante, pouvant nuire davantage qu’elle ne protège. L’affaire prend une dimension encore plus sensible du fait que la collection, publiée par une maison d’édition tunisienne, est estampillée du soutien d’organisations internationales prestigieuses telles que l’UNESCO, laissant planer des interrogations sur la responsabilité des institutions partenaires et sur la légèreté du processus de validation.

Face au tollé, des voix s’élèvent pour exiger le retrait immédiat du livre des rayons, l’ouverture d’une enquête, ainsi qu’une vigilance accrue des autorités pour prévenir toute intrusion de contenus jugés dangereux ou inadaptés dans le champ éducatif destiné aux enfants.