À quelques pas du centre de Tunis, le cimetière de Sidi Yahia offre aujourd’hui un spectacle désolant. Ce lieu de recueillement, censé préserver la mémoire des défunts, est progressivement transformé en décharge à ciel ouvert.
Plastiques, gravats et ordures diverses s’entassent depuis des années, recouvrant parfois les sépultures elles-mêmes. Les familles, venues se recueillir, découvrent avec amertume l’insalubrité qui a envahi les allées.
Si le cimetière du Jellaz bénéficie d’un minimum d’entretien, Sidi Yahia est, lui, livré à l’oubli et à la négligence des services concernés, qui se renvoient la responsabilité. Cette indifférence collective fait de ce lieu sacré un espace profané, où le respect dû aux morts se perd sous les détritus.




